Plus de 80% des conducteurs de deux-roues partagés… sont des hommes. Et si on changeait cela ? Avec notre partenaire la moto-école EasyMonneret, nous organisons des sessions de formation à la conduite de deux-roues dédiées aux femmes. On vous explique tout.
Plus de 90% des conducteurs de deux-roues sont des hommes… et si on changeait cela ?
Qui sont les conducteurs de motos et de scooters ?
La réponse est sans appel : tous modes de déplacements confondus (véhicules individuels et partagés), les hommes sont majoritairement représentés dans le monde du deux-roues… quand on ne compte que 8% des conductrices. Ce secteur constitue l’un des modes de transport des plus inégalitaires.
Comment peut-on changer la donne en tant qu’acteur engagé de la mobilité ?

Troopy a organisé une session de formation dédiée aux femmes
La première d’une (longue) série.
Nous avons organisé notre première session de formation réservée aux femmes
Entre théorie et pratique, en plateau et en voirie, nous avons présenté aux participantes nos deux modèles de deux-roues électriques, le Yamaha NEO’s et le Yamaha E01. Lors d’une prise en main sur-mesure, nous avons passé en revue les bases de la conduite selon leurs besoins, avec nos deux véhicules disponibles dans notre offre de location en libre-service.
L’objectif de cette session exceptionnellement réservée aux femmes ? Encourager les femmes à utiliser les services de deux-roues partagés.
L’objectif est de former ces conductrices et les acculturer aux deux-roues. Mais aussi, de comprendre quels sont leurs freins à essayer les offres de mobilité partagée. Par le partage d’expérience, cette cession nous a aidé à mieux apprendre d’elles, de leurs rapports aux deux-roues, de leurs besoins spécifiques et de leurs ressentis. Pourquoi ? Pour être plus pertinents dans les offres de formations que nous proposons, mais aussi dans la façon dont nous valorisons et rendons accessible notre service de scooters partagés.

1. Sensibiliser, acculturer et former les femmes à la conduite d’un deux-roues
C’est notre partenaire expert en formation de la conduite de deux-roues motorisés, EasyMonneret, qui s’est assuré de cette session qui s’est déroulée à Puteaux.
D’une durée de deux heures et entièrement gratuite, le but était de balayer les aspects théoriques d’un deux-roues, mais aussi de proposer la prise en main de nos deux modèles à pied comme au volant (en plateau et en voirie), pour passer en revue les manipulations les plus communes ainsi que les fondamentaux des règles de circulation.
2. Et en apprendre d’elles pour rendre notre offre toujours plus inclusive
En réunissant des profils similaires (ici, des femmes) aux situations sociales et enjeux proches de déplacement, nous sommes en mesure de mieux comprendre les freins communément rencontrés face à la conduite d’un scooter en zone urbaine.
Cela garantit aussi aux conductrices un moment libre de discussion. Nous leur donnons la parole sur les problématiques qu’elles rencontrent en tant que femmes, dans des espaces où elles ne seront pas remises en cause, dans lequel elles se soutiendront et où elles pourront exprimer leurs ressentis et retours.
Pourquoi une session uniquement pour les femmes ?
Réunir des femmes, c’est l’opportunité de mieux comprendre les freins spécifiques et communément rencontrés face à la conduite d’un scooter en zone urbaine.
Notre objectif n’est bien entendu pas l’exclusion… mais l’inclusion !
Notre question principale est de comprendre pourquoi les femmes sont moins nombreuses à utiliser les offres de scooters partagés. Ce type de session permet de mieux comprendre les leviers à actionner pour rendre les offres de mobilité plus accessibles. C’est un enjeu au bénéfice de toutes et de tous. En effet chez troopy, nous avons à cœur de rendre nos solutions de déplacement plus accessibles et plus inclusives. Mais cela ne saurait se faire sans une juste appréhension des besoins de nos usagers… et usagères.
L’accessibilité et l’inclusivité : les mots d’ordre de notre démarche.
Face aux enjeux citoyens et climatiques, proposer des offres de mobilité inclusives est un indispensable.
À l’heure où les villes cherchent des alternatives pertinentes aux modes de déplacements individuels et thermiques (comprenez les voitures et les motos), proposer des solutions efficaces et responsables et surtout les faire adopter par les usagers, est une réponse directe pour affronter les défis de saturation du trafic, de pollution environnementales, visuelles, sonores et réduire considérablement les émissions carbone…
Mais pour cela, la question du changement des pratiques de déplacement est primordiale.
Rendre les scooters électriques partagés plus attrayants pour toutes et tous…
Rendre les nouvelles offres de mobilité partagées (douces et électriques) attrayantes et accessibles est un axe de taille à emprunter pour encourager les citoyens à changer leurs modes de déplacement.
Pour autant, nous sommes bien lancés. Les solutions de déplacement multimodales (qui croisent différentes solutions de transport au sein d’un même trajet) fleurissent dans nos villes. En outre, les femmes sont déjà les principales utilisatrices des transports en commun.
…Néanmoins, elles sont peu présentes au sein des usagers des offres de scooters partagés, des offres pourtant amenées à se développer et s’étendre, pour répondre rapidement aux pressions climatiques qui pèsent sur les zones urbaines. Il semble logique d’agir dès à présent quant aux leviers à actionner pour inclure les femmes au sein de ces usagers.
De plus, l’enjeu est aussi citoyen. Car si la mobilité permet l’inclusion sociale (pour se rendre sur les lieux de travail, de loisirs…) elle peut être un facteur de marginalisation lorsqu’elle est en inadéquation avec les besoins des usagers et ici des usagères (insécurité, manque de connaissance, offres non valorisées, absence de représentation de conductrices). Notons donc qu’on ne saurait écarter un pan entier de la population des solutions qui constitueront les déplacements de demain.
…une ambition qui ne peut être menée sans connaissance réelle du terrain.
Pour rendre une offre plus inclusive, il faut appréhender correctement les facteurs qui en éloignent certains usagers.
Alors, mieux comprendre les freins des femmes quant à la conduite de deux-roues, notamment lors de sessions comme que celles du 11 février, c’est être en mesure de leur proposer des solutions adéquates, car directement adaptées à leurs besoins spécifiques.
Sur le plus long terme, rendre notre toujours inclusive est une réponse directe et intelligente aux défis de démotorisation et de décarbonation des villes : avec de plus en plus d’usagers conquis par la mobilité électrique et partagée, nous quittons l’ère de l’individuel et du thermique !
Que retenir de la première session de formation ?
Ce format exclusif a été tout particulièrement apprécié par les participantes. Elles y ont bénéficié d’un encadrement dédié et d’un espace d’apprentissage et d’échange privilégié.
La suite ?
Cette première édition concluante marque le début pour Troopy et EasyMonneret d’autres sessions de cette nature. C’est un pas de plus dans notre mission de rendre la mobilité partagée et l’usage des scooters en libre-service plus inclusifs, tout autant que de faire changer les usages citoyens.
Une initiative Troopy pour garantir la sécurité de toutes et de tous